Monsieur
Monsieur Schilling,
à Erlangen,
Paris, .
Il y a longtemps, mon cher maitre, que je voulois vous parler de mes travaux, comme je vous l’avois annoncé dans ma lettre par le Prof. Kapp. Mille contrarietés, dont la vie est semée, m’en ont empeché. Au lieu donc de vous mander les travaux dont je m’occupe aujourdhui, je viens vous offrir l’esquisse de ceux qui ont rempli pour moi les années , et . C’est du passé, et un passé qui ne vous donnera pas une grande idée du present, mais je me confesse à vous dans la naiveté de mon cœur. De grace, lisez moi, et écrivez moi quelques lignes, non de complimens, je sais que je n’en merite point, mais de critiques et de conseils, car j’en ai besoin; je les sollicite de votre interet pour moi, et les attends avec la confiance que j’ai en votre bonté. - Je demande des conseils à tout ce qui s’interesse à moi. Les votres seront reçus avec une reconnoissance que je vous offre d’avance, et ajouteront encore à la tendre veneration que j’ai pour vous.
Qu’avez-vous decidé pour votre Mythologie? Quand paroitra-t-elle? Je l’attends avec une impatience egale à mon admiration
V. Cousin