Apolinaris-Berg ce .
Monsieur le Comte et cher collègue
C'est encore d'ici que je vais vous demander vos ordres au sujet de l'envoy de M. le Comte
Les occasions de transport sont assés rares; mais je suppose les objets assés bien emballés pour supporter le transport par la diligence. Veuillés me dire aussi sous quelle adresse je dois les envoyer.
Vous voilà réuni au Ministre et à vos dignes collaborateurs. Quoique vous n'ayiés pas coopéré directement à leur ouvrage, vous prendrés à juste titre vôtre part au succès et vous la prendrés toute entière à la satisfaction
Mon séjour solitaire à la campagne a eté interrompu de la manière la plus agréable et la plus intéressante par celui d'Aix la Chapelle. J'y ai recueilli des souvenirs d'encouragement et de reconnaissance qui ne me quitteront jamais. Je retournerai à Francfort dans la semaine prochaine, non que la solitude commence à me peser ni à aucun des miens, mais parceque l'époque de l'ouverture de nos chambres semble devoir m'y rappeler. J'ai vu passer au pied de mon rocher toutes les grandeurs revenant d'Aix la Chapelle; aujourd'hui, je crois, a passé Mr. de Metternich. Ce sera le dernier puisqu'on dit que M. de Hardenberg prend la route de Munster. - J'aprens à l'instant que c'est lui qui a passé et que le Prince de Metternich a passé .
Si c'est par le sabre que, sous Bonaparte, la diplomatie a perdu de son importance, c'est aujourd'hui par tous les gages que les Souverains donnent à une longue paix. Il en résultera que les négociations ordinaires et méme les évenemens se rapetisseront. Cependant,
Agréés, Monsieur et cher Collègue, les assurances réitérées de ma haute estime et de mon entier dévouement.
Reinhard.